L’Homme comme boussole
Je me suis demandé si les voyages n’étaient pas une fuite et une dispersion, mais j’ai vu qu’ils étaient des retours aux sources, à mes sources, à ces sources que nous confondons souvent avec nos désirs. Ce n’était pas l’Afrique ou l’Amérique, l’Océanie que je désirais, mais je donnais, par un mouvement inverse, leur forme à mes désirs. Je croyais aller vers la vérité, comme s’il en existait qu’une et qu’elle fût à portée de la main, sans tenir compte des erreurs de cap, et, sans cet astre clignotant mais constant, l’homme, j’aurais perdu mon chemin. Heureusement, je l’avais pris pour étoile polaire et ne le quittais pas du regard.