1913, 1er mai
Naissance de Max-Pol Fouchet à Saint-Vaast-la-Hougue, petit port du Cotentin, place de la République.
Paul-Hubert FOUCHET, père de Max Pol, après s’être destiné au théâtre, avait été établi comme armateur par sa famille. Il nomme ses trois voiliers : Liberté, Egalité, Fraternité, et les deux chalutiers à moteur : Jean Jaurès et Karl Marx. Paul-Hubert, incroyant, « baptise » son fils au calvados, avec ses marins, entre l’Angleterre et la France, sur le Liberté.
1914 Paul-Hubert FOUCHET, mobilisé, demande à partir en première ligne, comme ambulancier afin de ne pas avoir à tuer.
1915 à 1919
Enfance à Paris, 54, rue des Batignolles chez sa grand-mère maternelle. Paul-Hubert est au front. Lucie Fouchet travaille dans un ministère. Max Pol passe ses journées sous la table de la salle à manger, il écoute le cousin Victor, officier des guerres coloniales, parler de Madagascar, forêt vierge et autres baobabs. Ses deux amis imaginaires sont le capitaine Laviateur et M Linquiétude…
1917
Paul-Hubert a les poumons brûlés par les gaz en ramenant des blessés allemands.
1918
La guerre est finie, Paul-Hubert est ruiné. Associé à un de ses amis, il va fonder un comptoir de modes en gros en Belgique.
1921
Découvre le théâtre de Molière, le lit et le joue sur son théâtre de marionnettes.
1923
La santé de Paul-Hubert est de plus en plus mauvaise. On lui conseille de partir pour l’Algérie, pays de soleil. Il va y créer une succursale de son comptoir de modes.
Lecture de Pierre Loti, Anatole France. S’enthousiasme pour Quatre-Vingt-Treize et Han d’Islande de Victor Hugo.
1923 à 1931
La famille Fouchet s’installe à Alger où Max-Pol est élève au lycée situé dans le quartier populaire juif de Bab-el-Oued.
Chaque année, passe ses vacances en France à Quillebeuf-sur-Seine. Sur le perron de la maison de son oncle, Max Pol appelle les passants et leur joue des comédies de son invention. Lors des fêtes de famille, il récite des poèmes d’Hugo, Rostand,…
1925 - 1926
Ecrit un premier roman, fortement inspiré de Loti, Gaël le Terre-Neuvas ; un récit Mon oncle ; des poèmes, qu’il « édite » sur un carnet à couverture « avec les illustrations de l’auteur » ; des Morceaux choisis, recueil de dissertations de lycée.
1929
Mort de Paul-Hubert Fouchet, père de Max-Pol, des suites de ses blessures de guerre.
Devant les longues souffrances de son père, Max Pol fait le serment de le venger. Son père agonisant l’appelle près de son lit et lui fait jurer « de tendre ses mains à l’Allemagne, par dessus sa tombe, pour la paix des peuples ».
1930
A 17 ans, l’année de son baccalauréat, il fonde un journal de lycée, L’os à moelle, dans lequel, il évoque avec romantisme Liszt, Beethoven, Robespierre, Molière, Chaplin…
Sa tante Alice Simond lui lui offre des dessins de Picasso : il découvre la peinture. Crée le Ciné-Club d’Alger.
Rencontre son premier amour Simone Hié. Amitié d’Albert Camus.
Fonde la Fédération des Jeunesses Socialistes d’Algérie, dont il sera le secrétaire fédéral, il prend la parole dans les meetings d’Alger et du bled...
1931
Grandes promenades sur les chemins de la Bouzaréa, près d’Alger, avec Albert Camus et leurs amis, Jean de Maisonseul et le sculpteur Louis Bénisti. Ils se prêtent des livres : lecture de Stendahl, Dostoïevsky, Nietzsche, Joyce.
Correspondance avec Jean Giono. Se passionne pour la musique : Wagner, Stravinsky.
Crée un journal mensuel, organe des jeunes révolutionnaires d’Algérie, qu’il baptise NON ! Dans les 16 pages se côtoyent réflexions politiques et textes sur Le Corbusier, Henri Heine, la solitude,…
Lucie Fouchet refait sa vie.
1933
Rompt avec le milieu bourgeois familial. Décide d’être ouvrier, sans interrompre sa licence ès lettres : peintre en bâtiment puis s’embarque comme mousse sur le cargo "Monique Schiaffino".
Simone Hié l’abandonne pour Albert Camus, avec lequel elle se mariera ; nuages sur leur amitié.
1934
Surveillant à l’école Lavigerie à Alger. Temps difficiles. Lecture de Kierkegaard, Marx et Saint François d’Assise.
Atteint de tuberculose, il est admis au sanatorium universitaire de Saint-Hilaire-du-Touvet. Il y rencontre Emmanuel Mounier, qui vient de fonder la revue Esprit, à laquelle Max Pol collaborera.
Il écrit trois textes d’Histoires Saintes : Emmaüs, Suzanne et les vieillards, L’enfant malade, pour illustrer les lithographies de René-Jean Clot.
1935
Guéri revient à Alger. Termine sa licence.
1936
Entre comme adjoint au Musée national d’Alger. Rencontre Jeanne Ghirardi qui devient sa compagne.
Publie un recueil de poésies, Simples sans vertu, dans la collection « Méditerranéennes », inspirée par Albert Camus, aux éditions d’Edmond Charlot dont il fréquente la librairie Les vraies richesses.
C’est le Front Populaire, l’enthousiasme, l’espoir...
1937
Démissionne du Parti socialiste suite à la « trahison » de la gauche française face à la guerre d’Espagne.
Obtient une bourse d’études pour l’Ecole Française d’Athènes. Premier voyage, premiers travaux d’archéologue. Les textes qu’il écrit : Taille de Corfou, Athènes sans l’Acropole, La figue de Delphes et Fraîcheur de la Grèce, sont publiés par les Cahiers du Sud en 1938.
Il prend pour thème de son diplôme d’études supérieures : Toulouse Lautrec et le japonisme en France.
1938
Est nommé conservateur adjoint du musée d’Alger.
Parution du recueil de poèmes Vent profond.
Lecture assidue des mystiques et des révolutionnaires.
1939
Prépare l’agrégation d’histoire et enseigne l’histoire et la géographie à la Médersa, université algérienne. Reçu au concours des Musées nationaux.
Barcelone prise par les militaires franquistes, le 14 janvier 1939, il écrit le poème Prise de Barcelone.
Charles Autrand lui confie la publication de Mithra, cahiers de poésie paraissant à Alger qu’il rebaptise Fontaine.
Un numéro spécial paraît sous le titre Droits et devoirs du poète, qui prendra tout son sens lorsque la guerre se déclenche à l’automne.
1940
Fontaine paraît comme elle peut, tous les deux mois, appuyée par les investissements personnels de Max Pol Fouchet et de Clémentine Fenech qui en assure la gérance.
Premier manifeste de la résistance des intellectuels, l’éditorial Nous ne sommes pas vaincus paraît au numéro 10 de juillet août, malgré des difficultés de censure. Max Pol l’écrit le 20 juin, ignorant l’appel du 18 juin : Fontaine devient un instrument au service de la patrie et de la liberté.
13 juillet, épouse Jeanne Ghirardi.
1941
Fontaine grandit et devient mensuelle. S’y retrouvent tout ce que l’Algérie compte d’opposants à la politique de collaboration : autour de Max Pol : Henri Hell, Jean Roire,…
Revue de la résistance en pleine lumière, on y publie Eluard, Aragon, Pierre Emmanuel, Gide,…, textes bravant la censure et bourrés d’allusions.
1942
Disparition de Jeanne Fouchet, au cours du naufrage du "Lamoricière", le 6 février.
Des poèmes prémonitoires ou inspirés par la mort de Jeanne composeront le recueil Les limites de l’amour.
Avril, numéro spécial de Fontaine De la poésie comme exercice spirituel.
Max Pol s’engage davantage dans la Résistance. Mai : mission en France occupée.
Paul Eluard lui remet le manuscrit de son poème Une seule pensée (Liberté), qui sera publié en éditorial du numéro 22 et déclenche les foudres de Vichy. Après le débarquement Allié en novembre, la situation est confuse et les vichystes restent au pouvoir, Fouchet doit se cacher.
Octobre : rencontre Agnès Capri
1943
Paradoxalement les choses ne sont pas plus faciles pour Fontaine qui reparaît au printemps.
Un réseau se crée pour acheminer des textes à la revue, qui publie des œuvres d’André Breton, Saint John Perse, Supervielle, Georges Bernanos,…, ainsi que d’auteurs anglais ou américains. Alger devient la capitale des lettres libres, dans les locaux de Fontaine se côtoient écrivains, artistes, politiques, parmi lesquels : Saint-Exupéry, Emmanuel Bove, André Gide, Louis Joxe, André Pléven, Albert Marquet, Françoise Rosay, Patrick Waldberg, Philippe Soupault, Emmanuel d’Astier, Joseph Kessel,…
Chaque semaine Max Pol compose Lumière de France, une émission de la revue Fontaine, avec Agnès Capri, Marie Madeleine Gautier, Henri Hell, un magazine diffusé par Radio France vers la métropole.
A l’automne, Max-Pol Fouchet est à Londres, parle à la BBC et s’adresse aux intellectuels et écrivains de la France occupée.
Afin de faire parvenir en France envahie des exemplaires de Fontaine où seraient publiés les textes des écrivains du monde libre, on imprime une édition miniature sur papier ultra léger, qui sera parachutée dans les maquis et en France occupée par la R.A.F.
1944
C’est l’année de la Libération. En juin, un recueil des textes de Max Pol, écrits depuis 1940, La France au cœur est publié par Edmond Charlot.
Paris libre, il faut établir la revue en métropole, Max-Pol Fouchet rentre en France.
Fontaine et les Editions de Minuit, de Vercors, s’associent pour un temps.
Il est nommé au Conseil directeur du Comité National des écrivains où il représente la résistance nord-africaine.
A la demande d’Aragon, il assure pendant plusieurs mois, la chronique littéraire des Lettres Françaises.
1945
La revue continue de paraître à Alger. Une édition anthologique destinée à l’Amérique latine est réalisée à Rio de Janeiro.
En raison de la pénurie de papier, Fontaine ne sera publiée à Paris qu’au printemps 1945, y participent d’anciens compagnons : Georges Blin, Jean Denoël, Georges Emmanuel Clancier,… Le tirage monte à 15 000 exemplaires.
De nouveaux écrivains y sont publiés pour la première fois : Pierre Gascar, Nicole Vedrès, Samuel Beckett, Henri Pichette ; Gaétan Picon assure la chronique littéraire.
Rencontre Marguerite Gisclon.
1946
Des éditions se sont ajoutées à la revue, mais les livres publiés se vendent mal. Si la revue couvre ses frais, la librairie est déficitaire : le problème financier est de plus en plus grave.
Cours et conférences à Copenhague et au Danemark.
1947
Nouveau séjour au Danemark chez Aase Zahle
1948
En janvier 1948, au terme d’une aventure de 9 ans, le numéro 63 de la revue sera le dernier.
Il faut se libérer des dettes, Max-Pol Fouchet habite avec sa mère, dans un petit hôtel de la place Saint-Sulpice. C’est de nouveau le temps des vaches maigres.
Il compose pour Radio Tunis, un magazine littéraire.
Dans Liberté de l’esprit, mensuel fondé par Claude Mauriac, il publie des textes qui jurent avec les convictions de strict gaullisme des autres collaborateurs : « Je suis contre l’Armée, le Capital, le Colonialisme »… Il est aussi contre la médiocrité des politiciens qui trahissent les espoirs de la Résistance, pour lui, le « gaullisme » devrait être, comme en 1940, une vertu de désobéissance.
Septembre : est invité aux Rencontres internationales de Genève, il y traite de la Signification de l’Art contemporain.
Octobre : part pour les Etats-Unis, où il assure des conférences dans les comités de l’Alliance Française et des cours à Columbia University.
1949
Désormais, il partage sa vie entre Paris et les pays étrangers. Profitant d’invitations à des conférences ou des cours, il reste dans le pays, ou y revient à titre personnel, et travaille sur le terrain. Il s’agit de « s’accrocher » à un peuple, une civilisation, et de rechercher, dans l’infini des hommes, le visage unique de l’homme.
Eté aux Etats-Unis en tant que "visiting professor" à l’Université de Middlebury.
1950
Devient professeur à l’American University Center à Paris, où il exercera pendant dix ans.
Conférences en Afrique Noire et Madagascar, premier tour d’horizon qu’il complètera en 1951.
1951
Séjour d’étude dans le sud Madagascar, pays Bara et Antandroy.
1952
Mission et conférences dans seize pays d’Amérique Latine et des Antilles
1953
Parution du livre Les Peuples nus.
Séjour aux Etats-Unis, au Mexique. Etude ethnographique chez les Tarahumaras.
Abandonne sa chronique mensuelle de critique littéraire du Mercure de France.
Débuts de son expérience à la télévision : créé avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet, anciens collaborateurs de Fontaine, Lectures pour tous, émission hebdomadaire consacrée à la littérature.
1954
Jean Thévenot lui consacre une émission de sa série Trois objets, une vie. Le public est séduit. Le directeur des programmes Jean d’Arcy demande à Max Pol de s’adresser aux téléspectateurs dans une émission hebdomadaire. Ce sera, à partir d’octobre 1954, l’émission Le fil de la vie à la télévision. Vers 21 h, il improvise à cœur ouvert, des chroniques prononcées en direct, seul sur l’écran ; il parle de sujets qui lui paraissent propres à éclairer la vie, à la mieux faire comprendre dans sa complexité, à inciter à des prises de conscience.
1955
En janvier, s’installe avec Marguerite Gisclon, sa compagne, et sa mère au 2 bis, rue de Bièvre à Paris.
Repart aux Etats-Unis comme professeur. De là, retourne chez les Tarahumaras du Mexique, pour un nouveau voyage d’étude dans les communautés indiennes du Mexique et du Guatemala.
Publie une monographie consacrée au peintre Bissière et la première version de l’ Anthologie thématique de la poésie française.
1956
Parution de Terres Indiennes, premier ouvrage où s’unissent texte et photographies de l’auteur.
Il part pour l’Inde et Calcutta, accompagné du jeune écrivain Georges Guette. Séjourne à Bénarès, Khajuraho, Bombay, Sanchi, Mahabalipuram, Puri, Konarak, etc... Il en rapporte les textes et photographies de L’art amoureux des Indes.
1957
Premières difficultés du Fil de la vie, les sujets traités sont devenus plus graves et engagés dont l’abolition de la peine de mort, déclenchant un mouvement d’opinion et des centaines de lettres adressées à l’Elysée. On lui demande alors de traiter un autre thème dans ses prochaines émissions. Il refuse, soutenu par les spectateurs.
Un livre paraît en mai qui regroupe des transcriptions de certaines de ses interventions.
Voyage au Cameroun où il est victime d’un accident d’automobile. Il se rétablit en décembre à Vézelay. Il y découvre une maison où il établira sa retraite.
1958
Nouvelles difficultés du Fil de la vie, provoquées par sa dénonciation de l’usage de la torture dans la guerre d’Algérie. Plutôt qu’accepter une censure préalable de ses interventions, Fouchet préfère interrompre l’émission. Les soutiens sont nombreux : pétitions, courriers adressés à la direction de la R.T.F. La presse fait chorus, de l’Humanité à L’Aurore.
Deux disques paraissent, où sont enregistrés trois émissions : Les cinq passions de Van Gogh, Les mensonges et la France, et surtout Algérie, notre conscience.
Eté 1958, avec Marguerite, voyage au Portugal.
Octobre, nouveau voyage en Afrique Noire (Niger, pays dogon, Guinée indépendante, Sénégal, Dahomey).
1959
Parution de Portugal des voiles.
Séjour au Nigéria et au Brésil.
En octobre, à la demande du nouveau directeur des programmes à la TV, Albert Ollivier, il crée la série Terre des arts, films d’une heure environ, où il ne conçoit pas de séparer l’art de la vie des peuples afin de montrer la permanence des civilisations. C’est la ligne directrice qu’il donne aux réalisateurs : Michel Mitrani, Jean L’Hôte, Gérard Pignol, et à ses collaborateurs : Jean Luc Dejean, Michel Chapuis. Fouchet conçoit ses commentaires comme des poèmes, c’est aussi pour lui une façon de transmettre et d’enseigner.
1960
Séjourne en Tunisie. Missions en Nubie, en tant que secrétaire adjoint de la Commission Française pour la sauvegarde des monuments pharaoniques de Nubie. Il y tourne un film sur la sauvegarde des monuments menacés par la construction du nouveau barrage d’Assouan.
Il milite pour l’indépendance de l’Algérie.
Ses contributions à Lectures pour Tous sont souvent marquées par son engagement : fin 1960, il se refuse à paraître à l’écran aussi longtemps qu’il sera interdit de parler des signataires du « Manifeste des 121 ».
9 juillet : naisssance de sa fille Marianne.
1961
Grand Prix de la télévision, décerné par le jury des critiques de télévision.
Parution du recueil de poèmes Demeure le secret.
Retour en Egypte à titre personnel ; voyage en Iran pour la TV.
1962
Nouveau séjour au Mexique avec une équipe de Terre des Arts : film L’art du Mexique.
Parution de L’art à Carthage.
Préface à Histoire de l’Algérie de Marc Lamunière.
1963
Milite contre la guerre américaine au Vietnam.
Film Les origines de l’art en France.
Une exposition lui est consacrée par la Maison de la Culture de Caen.
1964
Parution du livre de Jean Queval sur Max-Pol Fouchet dans la Collection Poètes d’aujourd’hui.
Chronique littéraire hebdomadaire dans L’Express.
Fim Victor Hugo, imagier de l’ombre.
1965
Parution de Nubie, splendeur sauvée ; Dunoyer de Segonzac, Saint Tropez et la Provence ; L’enfant et son père.
Préface aux œuvres complètes de Guillaume Apollinaire.
Film A la poursuite d’Arthur Rimbaud.
1966
Séjourne de nouveau en Afrique Noire où il tourne deux films sur l’art africain.
Voyage en URSS et République populaire de Géorgie.
Livre L’art de J . Friedlaender.
Film Rembrandt, l’esprit et la forme.
Disque Max Pol Fouchet raconte... qui reçoit le Grand prix de l’Académie Charles Cros et le Prix de l’Académie du Disque Français.
1967
Parution des livres Les Appels, recueil de vingt textes issus de la lecture d’écrivains tels Nerval, Virginia Woolf, Sartre,… ; Liban, lumière des siècles ; Femme de nuit et d’aube, poème accompagnant des lithographies de Corneille.
Film sur Baudelaire, critique d’art : La nuit et les phares.
1968
Séjourne à Cuba en janvier et février : film Cuba, l’art et la révolution.
Participe activement aux évènements de mai et juin à Paris.
21 mai : parle à la Sorbonne, avec Jean Paul Sartre. Prises de parole
dans les usines en grève.
Président du Syndicat des producteurs de
télévision, il prend une part considérable dans la grève de l’O.R.T.F..
Jugé indésirable à la télévision française.
Fin de l’émission Lectures
pour tous.
En septembre paraît Un jour, je m’en souviens : mémoire parlée de
l’Algérie, Camus, Fontaine, la libération.
A partir de fin octobre, émission quotidienne sur Radio Luxembourg
Journal musical d’un écrivain, 21h – 22 h.
.
1970
Se rend en République Démocratique Allemande pour participer à la semaine Beethoven, il y reçoit une médaille commémorative pour sa participation télévisuelle à l’Année Beethoven (bicentenaire de la naissance du musicien).
Parution de Lire Rembrandt ; Piranèse et les prisons imaginaires.
1971
De 1971 à 1973, il participe à Italiques, émission littéraire hebdomadaire dans laquelle il propose ses chroniques de livres.
Chronique de disques hebdomadaire dans Les Nouvelles Littéraires.
Commence le tournage de L’aventure de la lumière : les Impressionnistes (treize films pour la télévision).
1972
Parution : Les évidences secrètes.
1973
Séjourne en Océanie : Tahiti, Iles Marquises, Archipel des Touamotou, pôur les deux films et l’ouvrage qu’il consacrera à Paul Gauguin.
1974
Séjourne au Mexique. Prix de la Critique de Télévision pour "Les Impressionnistes".
Parutions : Les Nus de Renoir ; Le Paris de Robert Doisneau et Max Pol Fouchet.
1975
Parution du poème Le feu la flamme et des livres sur Corot ; Gauguin ; Robert Helman.
1976
Participe aux débats des XXVèmes Rencontres internationales de Genève.
Parution de son premier roman La rencontre de Santa Cruz ; livres Les éloges de Sidi Bou Saïd et sur Wifredo Lam.
Invité de la Bibliothèque municipale de Vichy, il présente avec Monique Kuntz une exposition "Le Monde de Max-Pol Fouchet".
1977
Tournage à Vézlay et Paris du portrait consacré par France 3 Bourgogne à Max Pol Fouchet : Le voyageur à l’ancre, par Claude Him et Denis Rouget.
Voyage et conférences à Rome.
1978
Séjour en URSS et notamment Ouzbékistan. Parution des poèmes d’ Hérakles, avec douze gravures de Bengt Lindstrom.
1979
Fontaines de mes jours, livre d’entretiens avec Albert Mermoud.
Réédition anthologique Les poètes de la revue Fontaine.
1980
Se rend personnellement à Cuba pour assister aux obsèques de Alejo Carpentier.
Parution de La relevée des herbes et d’ Histoires pour dire autre chose, nouvelles.
22 août 1980, il décède à Vézelay.
Le 25 août, au cours d’une cérémonie laïque dans la basilique de Vézelay, devant plus de 3 000 personnes émues, venues de tous horizons, face au cercueil recouvert d’un drap rouge, Jules Roy prononcera l’ Eloge de Max Pol Fouchet.