Dans la voiture de Marianne filant sous les étoiles, le thermomètre affichait un vivifiant moins 10 °, samedi matin en Bourgogne.
Quelques heures plus tard, une vingtaine de rescapés de la route ou du rail se réchauffaient sous les lambris des beaux locaux de l’IMEC, pour une assemblée générale sans temps mort.
A retenir, en attendant un compte-rendu détaillé, la présentation de notre site Internet : Daniel Delerue, qui en est le principal artisan, a pris la parole, l’œil vif et les explications limpides, malgré deux nuits à combattre des attaques pirates sur nos pages, désormais sécurisées.
François Vignale, lui, consacre sa thèse à Fontaine. Il a passionné un auditoire qu’il retrouvera sans nul doute fidèle, le jour de sa soutenance.
Juste avant l’heure du déjeuner, la comédienne Anne-Laure Lemaire a lu quelques pages savoureuses de Max-Pol, évoquant dans un style ethnographique et discrètement ironique les rites anthropophagiques à Madagascar.
Sans arrière-pensée, la troupe affamée et joyeuse des amis de Max-Pol s’est ensuite attablée dans un restaurant marocain, devant des plats fumant au creux de poteries vernissées… Histoire, pour les provinciaux, de prendre des forces afin de jouir de Paris jusqu’à lundi et la soirée initiée par l’INA, intitulée Max-Pol Fouchet, homme de télévision.
Et puis, coup de théâtre ce lundi, justement, en fin de matinée. En raison des grèves, l’INA annulait tout.
Impossible d’invoquer les invités attendus, dont certains venus spécialement de loin, de rappeler que la Bibliothèque François Mitterrand est située au bout d’une ligne de métro fonctionnant parfaitement puisqu’ automatique, les interlocuteurs de Marianne avaient pris leur décision.
Au-delà de la déception et de la frustration, particulièrement pour notre fougueuse amie qui déploie toute son énergie et son cœur dans cette aventure, cette défection replongeait dans la galère ceux qui avaient laborieusement échafaudé des plans retour en province mardi.
A propos, quelqu’un a-t-il des nouvelles de François, notre secrétaire adjoint. La dernière fois qu’on a aperçu son immense et nonchalante silhouette, il tentait de regagner son île de Bréhat…
« Ceux qui m’aiment prendront le train »…
