L’appel
des médias
Le sens de la poésie
Pour une émission comme « Terre des arts » ou pour « l’Aventure de la Lumière », série sur l’Impressionnisme, il y a le scénario, le découpage, ensuite le tournage, le commentaire et la lecture du commentaire. Ce sont des travaux très différents et au fond chacune de ces émissions est une œuvre. Cette œuvre, je tiens toujours à ce qu’elle soit dans le sens de la poésie. Je persiste à croire que c’est par la poésie que l’on fait sentir les choses, mais aussi à condition que l’on donne tout au long les éléments d’information précis à l’auditeur ou au lecteur ; Il faut lui apporter une connaissance intellectuelle, en même temps qu’il faut susciter chez lui cette vibration qui lui fera sentir les avis. C’est un double devoir !
Créer l’écoute
Photo : Jean-Pol Stercq
Je me suis aperçu, en pratiquant la télévision et la radio, que la difficulté ne résidait pas dans le fait de vulgariser, ce qui, somme toute, est assez aisé. Mais lorsqu’on vulgarise, on simplifie, autrement dit on paie en monnaie de singe. Vulgariser, c’est aussi considérer les autres comme incapables de comprendre une discipline difficile, élitisme révoltant, et rabaisser la qualité de ce que l’on veut transmettre. En conséquence, une certaine forme de vulgarisation, fondée sur la simplification, doit être exclue. En revanche, ce qui s’impose, c’est la clarification. Clarifier n’est pas simplifier, mais clarifier demande un effort considérable à celui qui veut transmettre une connaissance. Un effort vis à vis de lui-même. Clarifier demande à l’esprit des qualités particulières d’analyse, de synthèse, de formulation. Il s’agit d’une conquête sur soi-même. Pour ma part, j’ai d’abord simplifié. Il m’a fallu plusieurs années pour apprendre à clarifier. Je m’y employais au bénéfice des autres et, sans me rendre compte, à mon propre bénéfice.
L’exercice de la solitude
La souffrance du retour
Ses premiers pas à la télévision