L’appel
de la poésie
révolution et révélation
Je vais te dire pourquoi je souhaiterais la poésie omniprésente, et pourquoi
elle peut être le moyen de connaître l’homme.
Qu’elle résulte d’une volonté d’atteindre l’intérieur, ou qu’elle y soit située
dès le départ, elle est un abandon des structures superficielles – autrement
dit : des mensonges, des fausses apparences, des simulacres. L’exercice
de la poésie tend à nous faire rejoindre une part intacte de nous mêmes.
(…) C’est là un processus que je dirais « révolutionnaire », dans la mesure
où il détruit les privilèges pris par les faux-semblants, où il brise les
usurpations des fausses richesses. Pour moi, la poésie sous sa forme la
plus haute est révolution et révélation.
Max-Pol dans son Bureau, rue de Bièvre à Paris
Retrouvons-nous sur l’arbre
Une feuille d’ombre danseuse
Près du fruit de lumière mûrissant
Dans l’oubli de toute mort
Retrouverons-nous sur l’arbre
Le goût des départs au matin
Et sur nos lèvres la vie
Dans l’oubli de toute mort
Il nous faut une feuille d’ombre
Sa caresse au fruit de lumière
Et pour éclairer notre vie
Cette ombre que nous sommes
Sera-t-il plus loin encore
L’homme que dévorait la pluie
Et qui s’en fut avec son chien
Dans les plis du chemin
Retrouverons-nous sur l’arbre
Une feuille d’ombre un fruit de lumière
Mais retrouverons-nous l’arbre
De l’oubli de toute mort ?
Le blé du désert
La souffrance du retour
La prise de Barcelone